Le continent africain est une terre dont le potentiel de développement est gigantesque, quelles que soient ses inégalités, ses difficultés économiques ou sécuritaires, son instabilité politique parfois. Cette dynamique, momentanément ralentie par la crise du COVID puis celle des matières premières, reprendra immanquablement. La richesse du continent, sa démographie, son dynamisme sont des opportunités qu’aucune frilosité ne peut justifier d’ignorer.

L’Afrique effraie beaucoup d’entreprises : elle est souvent mal connue, apparaît moins normée, plus mystérieuse parfois, on ne sait par où commencer, ni avec qui, pour développer des projets. Les dangers sont surestimés au détriment des opportunités. De la même façon que des personnalités du monde économique ou politique en Afrique accordent parfois leur confiance à des aventuriers peu scrupuleux, les entreprises européennes sont souvent démunies pour identifier des partenaires fiables, évaluer leur honorabilité, comprendre l’environnement des affaires ou les cercles décisionnels qui permettront d’aboutir.

Il n’y a pas « d’experts de l’Afrique », pas plus qu’il n’y a « d’experts de l’Europe » : ces continents sont trop vastes et trop complexes et il serait bien prétentieux d’affirmer tout connaître. Mais il est possible, quand on dispose d’expérience, de culture, de méthode et d’ouverture d’esprit, de décrypter un environnement et d’apporter un appui déterminant à des sociétés qui veulent se développer à l’international où à des institutions qui veulent se protéger, ou mieux s’organiser.